Jean de Lattre de Tassigny est né le 2
février 1889 à Mouilleron-en-Pareds
(Vendée), commune qui se targue déjà
d'être le berceau de Georges Clémenceau. Sorti de
Saint-Cyr et de Saumur dans la cavalerie en 1911, le lieutenant de
Lattre se distingue au combat dès le début de la
Première Guerre mondiale. Au lendemain du conflit, il sert au
Maroc de 1921 à 1926.
Après l'École de guerre, il fait partie de
l'état-major particulier du général Weygand,
vice-président du Conseil supérieur de la guerre.
Très actif, il est mêlé à la conjoncture
internationale comme aux événements du 6 février
1934. De 1935 à 1937, il commande
le 151e régiment d'infanterie à Metz.
Plus jeune général de brigade de l'armée
française en 1939, puis à la tête de la 14e
division d'infanterie, il se distingue au combat en mai-juin 1940
à Rethel, sur l'Aisne et sur la Loire. Après
l'armistice, de Lattre fonde une école de cadres à
Opme, initiative qu'il réitère en Tunisie (1941), puis
à Montpellier, où il est rappelé un an plus
tard, à la tête de la 17e division militaire. En
novembre 1942, il s'insurge contre la
violation de la zone libre par les Allemands et part en
dissidence.
Arrêté, il est mis à la retraite d'office puis
condamné à dix ans de réclusion. Mais il
s'évade de sa prison de Riom en septembre 1943 et parvient
à rejoindre Londres, puis Alger. Il est nommé
général d'armée par Giraud et
désigné à la tête de l'armée B,
embryon de la 1ère armée, destinée à
participer avec les Alliés à la libération du
territoire français.
Débarquant le 16 août 1944
en Provence, à la tête de la 1ère armée
française, il remonte les vallées du Rhône et de
la Saône et réalise le difficile amalgame des troupes
FFI avec sa propre armée. Après avoir franchi le Rhin,
il pousse son avance en Allemagne jusqu'au Danube (d'où le nom
de Rhin et Danube). Dans la nuit du 8 au 9 mai 1945, il signe
à Berlin, pour la France, l'acte de capitulation de
l'Allemagne.
En 1948, les cinq pays signataires du
pacte de Bruxelles lui confient la charge de commandant en chef des
forces terrestres de l'Union occidentale destinée à
résister à une éventuelle offensive de l'Union
soviétique.
En 1950, la situation s'aggravant en
Indochine, de Lattre accepte d'y prendre le poste de haut-commissaire
et le commandement des forces françaises. " Le roi Jean "
rétablit la situation et parvient à mettre sur pied une
armée nationale vietnamienne. Au cours de l'été
1951, il tente de convaincre les États-Unis que la guerre
d'Indochine prolonge celle qu'ils mènent en Corée.
Atteint d'un cancer, il meurt à Paris le
11 janvier 1952, des suites d'une
opération. À l'occasion de ses obsèques, il est
élevé par le Parlement à la dignité de
maréchal de France à titre posthume.
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mon cousinage
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